Nourrie par le Nouveau Testament

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« Il y a un mot de saint Paul qui est comme un résumé de ma vie (…) : ”Propter nimiam charitatem„ (Ep, 2, 4). Oui, tous ces flots de grâce, c’est parce qu’Il m’a trop aimée ! » [lettre 280 à sa mère]

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« ”Il m’a aimée, il s’est livré pour moi„ (Ga, 2, 20) ; c’est donc là le terme de l’amour : se donner, s’écouler tout entier en Celui que l’on aime. » [lettre 194 à une amie]

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« Je vais vous faire une confidence tout intime : mon rêve, c’est d’être ”la louange de Sa gloire„ (Ep, 1, 6). (…) Mais cela demande une grande fidélité, car pour être louange de gloire, il faut être morte à tout ce qui n’est pas Lui, afin de ne vibrer que sous sa touche. » [lettre 256 à un prêtre]

 

Les écrits d’Elisabeth de la Trinité n’ont pas, par le langage, créé un monde où Dieu aurait toute la place. De même en musique n’a-t-elle pas composé. Ses écrits sont souvent tissés de citations, notamment bibliques, qui nous dévoilent les phrases qui l’ont touchée et fait vivre. Cette jeune carmélite ne manquait pourtant aucunement d’imagination !

Elle considère simplement qu’elle ne saurait mieux exprimer sa pensée que ne l’ont fait les auteurs inspirés de la Bible. Car le monde d’Elisabeth, c’est Dieu Lui-même, et c’est son amour qu’elle lit dans les mots et les notes des autres, cherchant à en être l’interprète par sa vie.

Pour Elisabeth, laisser le Christ poser les accords de son existence comme Il le souhaite, c’est identifier sa volonté humaine à la volonté de Dieu, en scrutant la Bible… C’est surtout dans les écrits de saint Paul, cités abondamment, qu’Elisabeth de la Trinité cherche le reflet fidèle de la Face qu’elle veut ardemment contempler…

Elle invite à se plonger sans crainte dans ces mots qui disent la bonté d’un Dieu sur lequel les hommes peuvent s’appuyer. Qui se sait fort de ce soutien pourra rayonner à son tour dans le monde…