Entrer dans l’année nouvelle en s’émerveillant…
S’émerveiller : n’est-ce pas un mot et une attitude que notre société réserve maintenant aux enfants et à ceux qui leur ressemblent ? Et après tout, ne gagnerions-nous pas à revenir à l’émerveillement… ? Voici quelques pistes de réflexion, parues ce mois-ci dans la revue des laïcs de l’ordre du Carmel, l’OCDS.
Émerveillement !
Stupeur. Saisissement. Que dire de cet instant suspendu, où les sens et l’esprit cessent leur ballet pour s’ouvrir muettement à une beauté qui les dépasse ? Beauté d’un paysage, d’une œuvre d’art, d’un sourire, beauté d’une solution qui résout enfin un problème, beauté d’un geste plein d’attention, beauté d’avoir accompli ce qu’on n’aurait pas même osé espérer… La liste pourrait être longue de tous ces moments où la vie nous invite à l’émerveillement. Mais aussi longue, sans doute, serait celle des démons qui nous volent cette primordiale capacité : peur, crispation, affairement, repli sur soi, sentiment de toute-puissance, mélancolie… sérieux ? Notre monde trop sérieux n’a souvent plus de place à accorder à l’émerveillement, absent de nos dictionnaires techniques ou spécialisés… S’émerveiller, est-ce donc désuet, trop neuf ou dérangeant ?… Peut-être est-ce tout simplement à hauteur d’Evangile…
Quand l’homme s’émerveille…
De quoi s’agit-il au juste ? L’émerveillement est-il lié à des situations extra-ordinaires, toujours plus extrêmes, à rechercher toujours plus loin ? Ou bien lié à des produits que la publicité nous pousse à désirer en suscitant un pseudo-émerveillement asservissant, ou bien encore lié à des personnalités au psychisme naïf et enfantin ? Etymologiquement, l’émerveillement est lié à l’admiration et au miracle, certaine manière de « mirer », de voir, et donc de s’ouvrir sur le monde qui nous entoure. Job fut le premier émerveillé de la langue française, à regarder l’univers créé par Dieu[1].
Faisons maintenant retour sur ce qui est communément compris de l’émerveillement : un consentement, une ouverture à ce qui advient, qui n’était pas encore perçu mais le devient brusquement comme source de vie et de croissance. L’é-merveillement, l’ouverture ne tient donc pas uniquement à l’objet : tout objet peut être source d’émerveillement ; c’est le regard soudain posé sur lui qui en fait une « merveille ». Pour autant, l’émerveillement ne peut se réduire à une auto-suggestion illusoire, à moins de devenir rapidement mensonge à lui-même. L’émerveillement vrai ne peut être qu’un accord : accord profond de tout l’être, ses sens, son corps et son intelligence, avec cet objet qui le saisit. Car l’émerveillement n’est aucunement une pure émotion du ressort de l’affectivité.
Si les sens sont au départ effectivement saisis, l’intelligence doit accepter d’être dépassée, de s’en émerveiller et d’y découvrir du sens, de la signification – si elle le refuse, elle enferme le regard dans le soupçon, le déjà-vu, l’utilitarisme ou l’habitude.
L’émerveillement est profondément une expérience de signification, d’un sens qui n’était pas prévu, donné d’emblée, mais un possible qu’une liberté vient actualiser. Pas d’émerveillement pour celui qui domine la situation, ne cherche qu’à posséder, ou refuse de se décider. Mais pour qui choisit de s’ouvrir sans défense, sans savoir ce qu’il en adviendra, un émerveillement devient possible, déposant la personne sur le seuil d’une relation nouvelle, gratuite, avec la merveille – ou son auteur. S’ouvrir, non pas au vide, mais se tourner vers. Cesser de partir de soi, dans une attention particulière au présent, une présence à. Confiance d’enfant ? Peut-être, à la différence près que l’enfant s’émerveille naturellement à chaque « première fois », et que l’adulte choisit de continuer à poser ce regard émerveillé sur un monde déjà connu, déjà combattu et pourtant si beau et toujours nouveau.
Pourquoi, comment le monde peut-il rester beau et nouveau, alors que tant d’arguments, théoriques et vécus, nous disent le contraire ? Poser le monde comme nouveau, malgré son âge, c’est reconnaître qu’il est sans cesse en devenir, en gestation, en création. Poser le monde comme beau, alors qu’il semble inerte et sans conscience, c’est être invité à reconnaître une intentionnalité qui le dépasse, le transcende : un vouloir qui le fait être et qui le donne, le transmet à ceux qui acceptent de le recevoir – « Dieu vit que cela était bon »… L’instant présent de l’émerveillement, dans toute sa densité, récapitule une histoire qui nous avait précédés, qui nous provoque et nous convoque.
Notre réponse, lorsqu’elle opte pour l’émerveillement, est respect ou (re)découverte de notre condition humaine, à sa place dans la création. Attitude active et passive où, comme dirait Paul Ricœur, le volontaire en nous ressaisit l’involontaire de la situation pour lui donner un sens – un sens, mais non un but. Car le but ôterait sa gratuité à l’émerveillement.
Dès lors, l’émerveillement ne serait-il pas un des premiers pas d’une « mystique pour les nuls » ?
L’approche qui en est faite ici le découvre comme une disposition innée en tout être humain, et non comme une faculté ou une capacité. En tant qu’ouverture, l’émerveillement me dépose sur le seuil d’une relation : vais-je choisir d’aller plus loin ? Cela impliquerait une triple attitude dans l’existence. Oser exister, à ma juste place, dans l’humilité qui est la vérité de mon être, libre dans ma relation à l’émerveillant : Dieu Père, Fils et Esprit Saint. M’engager dans la gratitude, réponse au don et fruit d’un émerveillement qui ne se cherche pas lui-même : l’émerveillement met en marche. Me mettre ainsi en quête de ma source profonde qui s’est un instant révélée. C’est ce mouvement-là qui m’a conduite au Carmel.
Quand Dieu s’émerveille…
L’ouverture de la Bible va permettre de commencer à cerner l’émerveillement proprement chrétien. Un visage apparaît, vers lequel tourner notre émerveillement. Un visage au regard lui-même émerveillé, dès les premiers instants de création. Notre Dieu s’émerveille de ce qui sort de ses mains et de ce que tout cela devient ! Jésus sera le plus grand témoin de cet émerveillement divin :
« Entendant cela, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : ‘En vérité, je vous le dis, chez personne je n’ai trouvé une telle foi en Israël.’ » (Mt 8, 10) « Jésus tressaillit de joie sous l’action de l’Esprit Saint et il dit : ‘Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits.’ » (Lc 10, 21)…
Le regard de Jésus sait voir le Royaume advenir et s’en émerveiller.
Comment le sait-il ? Son attention au présent dépasse les frontières de son moi, les frontières du visible, les échelles de nos valeurs humaines. Sans cesse, il vit relié à l’amour de son Père, dans le mouvement de l’Esprit Saint : perception non pas statique des positions dans l’existence, mais circulation d’amour et par là, de connaissance, enrichissement mutuel. Dans cette dynamique, son attention se porte sur la qualité des personnes, la qualité de relation à laquelle elles sont capables de s’ouvrir : humilité, foi surtout. Pédagogie de l’émerveillement de notre Dieu, qui nous invite à le suivre aussi sur ce chemin.
L’émerveillement biblique a encore d’autres caractéristiques. Sans être un mot des psaumes, il en est bien le motif, un des thèmes principaux. Outre la gratitude, l’émerveillement débouche donc sur la louange et le chant – prière et liturgie, manière toute particulière d’entrer en relation avec Dieu. Les psaumes chantent l’émerveillement du peuple qui a suivi son Dieu et qui se retourne, faisant silence un instant, pour le voir à l’œuvre. Oui, Dieu était bien là, dans l’histoire personnelle et collective, dont la traversée de la Mer Rouge et du désert, le don de la loi et de la terre ont été les paradigmes sans cesse revisités. Dieu était bien là, dans la création et l’univers, œuvrant pour tout mener à son accomplissement. Ce regard de confiance émerveillée s’appuie sur les signes, les prodiges, les hauts faits de Dieu, que les psaumes énumèrent, et qui permettent une confiance jusque dans l’épreuve, le malheur, la souffrance – mémoire et espérance.
Ainsi l’émerveillement du peuple de la Bible a-t-il été cultivé jusqu’aujourd’hui, ainsi se cultive-t-il dans l’amitié, la proximité avec ce Dieu qui pourvoit : « Cherchez le Royaume de Dieu, et le reste vous sera donné par surcroît » (Lc 12, 31)… L’émerveillement se fait proche de l’enthousiasme, au sens étymologique : « être plein de Dieu ». Ici encore, si cette attitude est une disposition, elle est à nourrir, à entretenir. « Tu n’as pas besoin de notre louange, et pourtant c’est toi qui nous inspires de te rendre grâce ; nos chants n’ajoutent rien à ce que tu es, mais ils nous rapprochent de toi »[2]… « Quand tu es triste, loue Dieu », conseillaient les Pères du désert. Revenir à l’émerveillement – un émerveillement non pas béat, mais fondé, raisonné et ouvert à l’inattendu de Dieu – vient briser les enfermements. Douceur thérapeutique de notre Dieu.
Enfin, si nous revenons sur les relations d’émerveillement entre Jésus et ses contemporains, nous constatons plusieurs choses. D’abord que Jésus ne cherche pas à émerveiller : ses miracles ne sont pas toujours ceux que les foules attendent, ou bien ils se font attendre quand Jésus estime que la demande n’est pas ajustée. L’évangile n’est pas un conte pour enfants, le merveilleux ne vient pas clore le réel et le résoudre, mais l’ouvrir à la vie, à un surcroît de vie. Aussi les miracles ne sont-ils pas des prodiges (térata) mais des signes (sêmeia), même s’ils ne sont pas toujours compris comme tels. De plus, comme nous l’avons dit, Jésus s’émerveille lui aussi, dans les mêmes termes que ses contemporains (ek-thaumazô), mais pas toujours pour les mêmes motifs. Cela peut nous amener à convertir l’émerveillement. L’émerveillement évangélique ne contemple pas le beau, le grand selon nos critères humains, tout ce qui naturellement nous dépasse, mais le petit, l’humilié, le faible… le Dieu crucifié…
Kénose de l’émerveillement, vidé de tout ce qui pouvait le flatter, nous flatter, l’enfermer dans une intelligence trop sûre de ses principes et de ses jugements, dans une sensibilité prisonnière d’elle-même, dans l’affectivité qui n’est « ni le but ni le critère de l’aventure spirituelle »[3]. Tous les spirituels l’ont pressenti, quel que soit leur milieu d’évolution. Ainsi Kandinsky pouvait-il écrire :
« La Beauté extérieure est un élément constitutif de l’atmosphère spirituelle. Mais cet élément, en dehors de son aspect positif (le beau et le bien), n’épuise pas toutes les virtualités d’un talent (au sens évangélique du terme), dont, toujours, certaines possibilités demeurent inemployées. »[4]
Peut-on oser dire que le talent caché de notre Dieu émerveillé fut sa kénose ?L’émerveillement du Père l’a conduit à s’ouvrir dans le mouvement de la création, jusqu’à s’y donner lui-même en son Fils ; l’émerveillement du Fils l’a conduit de même à se donner entièrement aux hommes jusqu’à la croix et à leur donner l’Esprit. L’émerveillement ne va donc pas sans l’amour, et l’amour sans le don, le don sans détachement. Le détachement ne va pas sans la confiance que point mort ne s’ensuivra, la confiance ne va pas sans l’émerveillement… Ici encore, notre Dieu nous précède et nous invite à entrer dans la danse de la vie selon l’Esprit, à partir du point de jonction entre Lui et nous, àl’intime de chacun : lieu sur lequel on ne peut mettre la main, donc lieu du détachement et de l’émerveillement, du silence par-delà les mots, lieu de l’inhabitation trinitaire au profond de l’âme,« espace sans limite, abîme sans fond dans lequel il faut plonger comme dans un océan infini, (…) [ouverture] qui donne d’être uni à Dieu et présent au monde »[5].
Des vies émerveillées…Tout cela n’est donc pas sans combat ! Et si l’émerveillement était une des armes que le Seigneur nous donne au cœur du combat spirituel ?L’émerveillement évangélique, donné par Dieu, s’épanouit alors en espérance, charité et foi. Mettons-nous quelques instants à l’écoute de nos saints du Carmel. Mû par l’émerveillement, et par le détachement déjà évoqué qui en découle, frère Laurent de la Résurrection s’en est remis entièrement à la providence divine, entre mémoire et espérance :
« Un jour en hiver, regardant un arbre dépouillé de ses feuilles et considérant que quelque temps après, ces feuilles paraîtraient de nouveau, puis des fleurs et des fruits, il reçut une haute vue de la providence et de la puissance de Dieu, qui ne s’est jamais effacée de son âme. Cette vue le détacha entièrement du monde et lui donna un tel amour pour Dieu, qu’il ne pouvait pas dire s’il était augmenté depuis plus de quarante ans qu’il avait reçu cette grâce. » [6].
Son regard émerveillé de la nature lui enseigne comment son Créateur soutient son espérance…
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus a su, pour sa part, magnifiquement chanter son combat pour convertir son émerveillement de ce que le Seigneur avait mis en elle en charité active pour ses sœurs. Ainsi se recevoir permet-il concrètement des relations humaines fraternelles, un vivre ensemble libre et joyeux :
« Maintenant je puis le dire, Jésus m’a fait la grâce de n’être pas plus attachée aux biens de l’esprit et du cœur qu’à ceux de la terre. S’il m’arrive de penser et de dire une chose qui plaise à mes sœurs, je trouve tout naturel qu’elles s’en emparent comme d’un bien à elles. Cette pensée appartient à l’Esprit-Saint et non à moi. (…) Je ne méprise pas les pensées profondes qui nourrissent l’âme et l’unissent à Dieu, mais il y a longtemps que j’ai compris qu’il ne faut pas s’appuyer sur elles et faire consister la perfection à recevoir beaucoup de lumières. Les plus belles pensées ne sont rien sans les œuvres. (…) Et depuis quand le Seigneur n’a-t-Il plus le droit de se servir d’une de ses créatures pour dispenser aux âmes qu’Il aime la nourriture qui leur est nécessaire ? »[7]
Elisabeth de la Trinité, quant à elle, vibrante d’émerveillement dans sa retraite pour sa sœur Guite[8], invite à descendre en soi-même à la rencontre du Christ pour transformer, au moyen de la« foi vive », l’émerveillement en action : passer de « contempler » la gloire (§ 1) à la « chanter » (§ 44) –Laudem gloriae. Expérience de détachement, mais plus encore d’attraction de l’Amour, par la « lumière de foi » (§ 33).
Dans son cours d’anthropologie philosophique[9], Edith Stein évoque la disposition à l’émerveillement. Pour elle, l’émerveillement n’est pas la projection d’un état d’âme sur un objet. Bien plutôt, les qualités de cet objet (une vallée sous le clair de lune par exemple) acquièrent ensemble un sens, une signification spirituelle, capable d’entrer en nous, « de nous réjouir, de nous élever, de nous enthousiasmer » (p. 199). Et cela est pour nous « source incommensurable de force psychique » (p. 196). Cette ouverture anthropologique, cette capacité d’intégration n’est que la conséquence d’une ouverture toute intérieure, d’une conscience de soi physique, psychique et spirituelle, caractéristique de l’existence humaine (pp. 67-68) – non seulement caractéristique, mais débouchant nécessairement sur la sortie de soi pour assurer la conservation, le maintien de soi, à l’image de l’esprit divin qui sort de soi et demeure néanmoins totalement ce qu’il est (pp. 187-188). L’émerveillement comme école de sortie de soi…
Chez sainte Thérèse d’Avila, l’émerveillement semble être l’un des fils par lesquels elle relit toute sa vie – chacun de ses grands ouvrages s’ouvre au chapitre premier par des lignes émerveillées : sainte Thérèse commence toujours en exposant les merveilles que le livre se propose de retrouver après un long chemin[10]. « Dieu soit à jamais béni de m’avoir si longtemps attendue ! » s’écrie-t-elle dans le prologue de la Vie. Son émerveillement est donc bien lié à sa conversion, il en est à la fois le point de départ et le fruit. Cette conversion amène une transformation de son être par la foi, entraînant une modification de son image de Dieu, de son psychisme personnel, de ses relations à autrui… Et ces transformations, cette conversion sont liées concrètement à l’obéissance et à la grâce. Appuyée fortement sur ces deux réalités, sainte Thérèse voit en même temps sa foi grandir, mûrir, se purifier – et rayonner. Ne prenons qu’un exemple de transformation, celui de l’image du ver à soie qui devient papillon[11]. Avant de l’introduire, sainte Thérèse rappelle que tout repose sur notre obéissance et sur la grâce de Dieu. Profonde justesse théologique, qui articule grâce et liberté en respectant l’antériorité divine et la responsabilité humaine :
« C’est à Notre-Seigneur de nous introduire, de nous placer lui-même dans ce centre de notre âme. Pour mieux faire éclater ses merveilles, il ne nous laisse ici d’autre concours que celui d’une volonté entièrement soumise. » (5 D 1 § 12) « L’abandon que cette âme a fait d’elle-même entre les mains de Dieu et le grand amour qu’elle lui porte la rendent si soumise qu’elle ne sait et ne veut plus qu’une chose : qu’il fasse d’elle ce qu’il lui plaira. Mais à mon avis, c’est une grâce que Dieu n’accorde qu’à une âme qu’il considère comme tout à lui. » (5 D 2 § 12)
Ces pistes de recherche et de lecture nous invitent à ouvrir les œuvres de tous les saints du Carmel avec la clé de l’émerveillement…
Un chemin d’émerveillement
De ces quelques lignes, il ressort que l’émerveillement n’est décidément pas un état, mais un mouvement, une dynamique, qui jalonne notre itinéraire de retour à Dieu. L’émerveillement met en marche, pousse à chercher, à s’aventurer dans la découverte aimante de Celui qui se dévoile. Chaque étape parcourue est alors l’occasion de s’émerveiller en faisant retour sur les transformations opérées et vécues, pour rendre grâces. Ce processus de transformation lent et long, d’émerveillement en émerveillement, nous apprend la patience des lentes croissances. Pour s’émerveiller, il faut savoir attendre, apprendre à veiller…
Sr Marthe-Bénédicte ocd, Carmel du Havre
[1] Esmervilhement : le mot apparaît pour la première fois au XIIe siècle, dans des Moralia in Jobanonymes. Cf Dictionnaire étymologique et Dictionnaire Littré, article « émerveillement ». Pour la remarque précédente, cf. Dictionnaire historique de la langue française, cité par Vergely Bertrand, inRetour à l’émerveillement, Paris, Albin Michel, coll. Essais-Clés, 2010, p. 16.
[2] Quatrième préface commune du Missel romain.
[3] Emery Pierre-Yves, « L’admiration contemplative d’après Gilbert de Hoyland » in L’Admiration, autre nom de la louange, op. cit., p. 315.
[4] Kandinsky Wassily, Du Spirituel dans l’art, et dans la peinture en particulier, Paris, Denoël-Gonthier, 1969, p. 37 (éd. allemande originale 1912).
[5] Mangin Eric, « Maître Eckhart et l’expérience du détachement – Dire l’intime indicible », in Etudes, juillet-août 2009, Paris, SER-SA, 2009, pp. 69-70.
[6] Cité par De Meester Conrad, Frère Laurent de la Résurrection, Ecrits et entretiens sur la Pratique de la présence de Dieu, Paris, Cerf, 1991, p. 181.
[7] Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Manuscrit C, fol. 19 à 20.
[8] Le Ciel dans la foi (août 1906). La numérotation suit celle des Œuvres complètes, Paris, Cerf, 2007.
[9] Cf. De la Personne humaine. I- Cours d’anthropologie philosophique (Münster, 1932-1933), Paris, Ad Solem – Cerf – Carmel, 2012.
[10] La Vie décrit son cheminement pour revenir aux vertus de son enfance et de ses parents ; lesFondations justifient l’œuvre accomplie par les cinq années passées à Saint-Joseph d’Avila, « les plus douces de [sa] vie » ; le Chemin de Perfection rappelle les merveilles du Seigneur relatées dans la Vie et appuie la démarche exemplaire de sainte Thérèse (« faire le peu qui dépendait de moi ») sur « la grande bonté de Dieu » et les vertus de ses sœurs ; le Château intérieur décrit l’itinéraire de l’âme qui cherche à retrouver la clarté du pur cristal créé par Dieu à son image.
[11] 5èmes Demeures du Château intérieur, chapitres 2-4.