22 avril 2018 : Dimanche des Vocations
Pour la Journée Mondiale des Vocations, le P. Claude Petit est venu célébrer dans notre chapelle. Voici l’homélie qu’il a prononcée :
Dimanche du Don
Le quatrième dimanche de Pâques est traditionnellement le dimanche des vocations.
Aujourd’hui, à la lecture des trois textes que nous venons d’entendre, j’ai eu envie d’appeler ce dimanche : dimanche du don, parce que le verbe « donner » est présent dans les trois textes.
« Aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puissent nous sauver. » (livre des Actes des apôtres)
« Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu. » (première lettre de St Jean)
« Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. » (Evangile selon St Jean)
« Qui donne quoi et pourquoi ? »
C’est d’abord le Père qui donne. Il ne cesse de donner son grand amour en créant, en donnant la loi, en formant par les prophètes et enfin dans ces temps qui sont les derniers en donnant son Fils Jésus le Christ. Le père ne cesse de nous donner le nom de Jésus, le seul nom qui puisse sauver puisque précisément il signifie : « le Seigneur sauve »
Comment accueillons-nous ce don de Dieu en Jésus-Christ ? L’accueillons-nous comme un don gratuit, un don de la grâce qui surpasse tout ce qu’on peut imaginer ou entrons-nous dans l’erreur qui consiste à placer ce don au bout de nos efforts ?
Méditons sur ce don qui nous est fait, réfléchissons sur notre manière de l’accueillir.
Jésus-Christ, don du Père s’est lui-même donné. Il a donné, il donne sa vie pour ses brebis. Il donne sa vie en mourant sur la croix. Il donne sa vie pour la recevoir de nouveau par la résurrection. Nous sommes au cœur du mystère pascal, ce mystère que nous célébrons particulièrement depuis quatre semaines. Au cœur de ce mystère qui est le don de l’amour de Dieu pour chacun d’entre nous, nous recevons un enseignement si bien compris par St François d’Assise : C’est en donnant que l’on reçoit.
Si nous avons reçu le don de l’amour de Dieu dans le mystère pascal, si nous acceptons de vivre de notre baptême qui nous a plongé dans ce mystère pascal, nous ne pouvons pas garder ce don pour nous-même. Comme Pierre et Jean, pour l’infirme de la Belle-porte, nous devons donner gratuitement le don que nous avons reçu gratuitement. C’est là notre vocation baptismale.
Comment remplissons-nous notre vocation ?
Pour remplir cette vocation nous pouvons faire, nous avons fait des choix de vie en répondant à des appels particuliers :
- celui du mariage : pour devenir par le don à l’époux, à l’épouse signe de l’alliance de Dieu et des hommes
- celui de la vie religieuse ou de la vie consacrée : pour devenir signe du don de l’amour de Dieu qui surpasse tout ce que l’on peut imaginer, signe de l’amour de Dieu qui peut remplir toute une vie.
- celui des ordres sacrés : pour être configurés au Christ serviteur pour les diacres, au Christ serviteur et pasteur pour les évêques et les prêtres.
Dans notre monde d’aujourd’hui nous ressentons la fragilité et le manque de ces vocations. Peut-être nous faut-il nous interroger sur notre manière de témoigner de l’accueil de la grâce de Dieu ? Comment témoignons-nous du fait que le don reçu nous entraine à donner et que le don partagé donne sens à notre vie ? C’est la manière dont nous nous donnons dans la vie qui est la nôtre qui pourra donner envie à des personnes de se donner dans le mariage, la vie religieuse ou le ministère ordonné.
Gardons les yeux tournés vers le Christ bon pasteur. Il est le don du Père. Il donne sa vie pour ses brebis. Lui seul peut nous entraîner dans une vie donnée.